Réflexions post-vacances

Voilà, les vacances sont finies. C’était pourtant bien. Je vais pas faire un article racontant ces dernières semaines, juste quelques ressentis.

Je suis heureuse d’avoir pu profiter de super moments en famille, d’avoir pu voir Mini Mousse jouer avec ses grandes cousines, s’éclater sur la plage et dans la mer, entre autres. Elles ne se voient pas souvent mais elles s’adorent, malgré la différence d’âge (ou grâce à elle ?). Elles ont 11 et 8 ans (3 ans et demi pour Mini Mousse). J’ai arrêté la pilule 1 mois après la naissance de la plus jeune. Elles auraient pu avoir 1 ou 2 ans d’écart, j’aimais bien cette idée. Elles en ont finalement 4 et demi. Alors les voir ensemble et s’entendre si bien, ça me montre que nos plans, le timing qu’on voudrait pour nos vies, ce qu’on s’imagine, n’a finalement que peu d’importance, ce qui compte c’est ce qui se passe réellement car au final, on s’adapte !

Je me rends compte que ce qui les sépare, ce n’est pas la différence d’âge liée (notamment) à l’infertilité mais l’éloignement géographique qui résulte d’un choix personnel. Bien sûr, si elles se voyaient plus souvent, l’âge aurait sûrement plus d’importance car la rareté attise l’intérêt.

Bref, ces vacances ont été riches en bonheur et je savoure ma chance d’avoir pu les vivre, comme à chaque fois. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de penser que ces moments n’auraient pas eu lieu si je n’avais pas fait ma dernière fausse couche. Alors qu’en penser ?

Cette pensée, je l’ai à chaque vacance, à chaque moment important. C’est comme quand je pense à ma 1ère fausse couche. Si je ne l’avais pas faite, je n’aurai pas Mini Mousse, ce serait un autre bébé. Je ne doute pas que je l’aimerais tout autant, mais ce ne serait pas elle et maintenant que je la connais, je ne voudrais la changer pour rien au monde.

Alors dois-je me réjouir d’avoir fait cette 1ère FC ? Non, je ne peux pas me réjouir d’un évènement aussi douloureux, mais je me réjouis d’avoir Mini Mousse, pas seulement en tant que mon enfant, mais en tant qu’individu à part entière. C’est très troublant de se dire qu’elle n’existerait pas si…

Je sais bien que ces pensées sont stupides et inutiles, mais elles sont là.

Un 2ème enfant, m’apportera/ait également de nombreux moments de bonheur, je n’ai aucun doute la-dessus, mais je suis heureuse d’avoir profité de ces moments avec Mini Mousse. Je réfléchis beaucoup à ce désir d’agrandir la famille. Il est toujours là, aussi tenace, et je continuerai de faire mon possible pour voir ce vœu se réaliser, même si je dois encore souffrir. Mais aujourd’hui, je sais que je peux être heureuse sans ce 2ème enfant.

J’espère que cette prise de conscience m’aidera à mieux vivre les mois à venir.

3 commentaires sur « Réflexions post-vacances »

  1. Je me sens moins seule à me faire ce genre de réflexion. Plusieurs fois, je me suis dit « que serait ma vie si ma première FC n’avait pas eu lieu? » J’aurais un autre enfant, penserais encore naïvement que faire un bébé est facile. La Bête n’existerait pas, et de fait je me dis que c’était probablement dans l’ordre des choses, que je perde ces bébés avant de l’avoir. C’est très troublant comme pensées.

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